Ni vu, ni connu est l’occasion pour Fous-le-camp d’être immortalisé aux côtés de l’acteur le plus emblématique du cinéma français, Louis de Funès.
Le chien Fous-le-Camp, co-star de Ni vu, ni connu
Ni vu, ni connu est l’un des films ayant contribué à propulser Louis de Funès au sommet de la redoutable montagne du show business. Ce long-métrage sur les frasques d’un braconnier hors pair tourné en noir et blanc est aux antipodes de ce qu’était vraiment l’acteur. Un amoureux de la nature et de toutes ses créatures. Un écologiste avant l’heure et un fervent opposant de la chasse. Tout le contraire de Blaireau, son personnage profitant de la fermeture de la chasse pour faire son petit “bricolage”.
Lors du développement du film, le producteur Jules Borkon glisse une petite suggestion au réalisateur Yves Robert : ajouter au personnage de Blaireau un chien comme compagnon. “Ça fait toujours rire piblic, pitit chien !”, avait-il déclaré avec son accent russe. C’est au cours d’un casting quelque peu mouvementé que le chien fut sélectionné.
“Il leur parlait, les interrogeait, éliminant avec violence certains chiens : ‘Fox-terrier, non ! Toujours vu dans cirque, trop cabotin ! Dehors, foutez porte !’ Le chien sortait en gueulant et Borkon l’insultait dans sa langue maternelle. Il nous a trouvé comme ça le chien du film, qui était épatant”, se souvient Yves Robert.
Bibiche arrive donc sur le tournage de Ni vu ni connu, accompagné de son dresseur Jean Waladie. Le brave toutou touchait un cachet de 25.000 francs par semaine de tournage, une sacrée somme. Lorsque Louis de Funès a connaissance de l’arrivée de son compagnon à quatre pattes, il suggère de le nommer “Fous-le-Camp” rien que pour le plaisir d’entonner la réplique “Viens ici Fous-le-Camp !”.
Aujourd’hui encore, la performance de Bibiche reste mémorable, un véritable acteur qui a du chien.