Seul chat à avoir remporté deux PATSY Awards, Orangey eu une carrière prolifique au cinéma et à la télévision. Retour sur un parcours de star.
Orangey, Rhubarb ou encore « Chat »
Splendide chat roux, Orangey eu une carrière incroyable à Hollywood du début des années 1950 jusque dans les années 1960. Accompagné par son maître Frank Inn, Orangey a pu jouer avec les plus grands grâce à son professionnalisme et sa prestance hors normes.
Sa carrière cinématographique démarre en 1951 dans le film d’Arthur Lubin, Rhubarb, le chat millionnaire. Adapté d’une nouvelle de H. Allen Smith, le film présente un millionnaire recueillant un chat poursuivi par des chiens et le nomme Rhubarb, en référence à un terme de baseball signifiant un débat houleux ou une bagarre. Lui-même propriétaire d’une équipe de baseball, les Brooklyn Loons, le vieil homme meurt, léguant sa fortune et son équipe à ce nouveau compagnon. Bien sûr, personne ne voit cela d’un bon œil, notamment les membres de l’équipe, et Rhubarb va même subir un enlèvement mais finira par triompher.
Pour ce rôle, Orangey remporta son premier PATSY Award en 1952. Son interprétation a été récompensée par cet honneur réservé aux animaux stars.
Sa seconde récompense, cet acteur-chat la gagnera dans un film exceptionnel, Diamants sur canapé avec la célèbre et non moins ravissante Audrey Hepburn. Sorti en 1961, ce long métrage met en scène une jeune femme, Holly Golightly, rêvant un riche mariage, une vocation et un foyer. Elle recueille un chat de gouttière, qu’elle appelle sobrement « Chat » et se voit un peu comme lui, SDF. Si le chat fait preuve d’une omniprésence et rassure sa maîtresse lors de ses malheurs, la scène la plus marquante se situe à la fin, lorsque, sous la pluie, Holly embrasse Paul Varjak, un écrivain qu’elle affectionne particulièrement, tenant dans ses bras Orangey.
Les autres rôles d’Orangey
Certes, Orangey a remporté deux PATSY grâce à ces deux incroyables performances. Mais sa carrière ne s’arrête pas là.
Au cinéma, le chat s’est illustré dans Les Survivants de l’infini en 1955, L’Homme qui rétrécit en 1957, Le Journal d’Anne Frank en 1959, Gigot, le clochard de Belleville en 1962, Le Croque-mort s’en mêle en 1964 et enfin Village of the Giants en 1965.
À la télévision, Orangey s’est trouvé une famille dans Our Miss Brooks, s’est frotté à Alfred Hitchcock dans Alfred Hitchcock presents, s’est illustré dans The Beverley Hillbillies, mais aussi dans l’épisode Le Sceau de la célèbre série Mission impossible et dans la série Batman de 1967 à 1968.
Oranger, un matou à mater
Si les incroyables performances d’Orangey sont dans toutes les mémoires, il était néanmoins particulièrement redouté. Qualifié de « chat le plus méchant du monde », il mordait et grattait régulièrement les acteurs humains avec lesquels il devait composer. Pire même, parfois le félin s’enfuyait après avoir tourné une scène et la production était interrompue le temps de le retrouver. Des chiens de garde était même posté devant les studios pour l’empêcher de s’échapper. Cela poussait parfois Frank Inn a utilisé des doublures pour le remplacer lors de certaines de ses échappées.
Si sa date de décès est inconnue, la sépulture de l’animal est encore aujourd’hui visible. En effet, les cendres d’Orangey ont été enterrés avec son maître, décédé en 2002, au Forest Lawn Mémorial Park à Hollywood Hills.
Crédit photo : Capture d’écran Diamants sur Canapé – Jurow-Shepherd Productions
[…] Orangey: le chat acteur primé. Avez-vous avez vu le film Breakfast at Tiffany’s? Dans ce cas vous avez certainement remarqué que dans le film, le petit félin d’Audrey Hepburn est un chat tigré. L’acteur félin qui jouait ce rôle s’appelait Orangey et il a joué dans de nombreux autres films au cours de ses 15 ans de carrière à Hollywood. Il a même remporté deux Patsy Awards, l’équivalent d’un Oscar pour un acteur animalier. […]